Mois d’octobre : Retrouvons la dévotion au Rosaire !

Qu’est-ce que le Rosaire ?

Au sens strict, le chapelet est un « petit chapeau ». Au Moyen Age, on avait coutume de couronner de roses les statues de la Vierge, chaque rose symbolisant une prière, d’où le mot de rosaire.
Cette prière à Marie est née peu à peu dans la piété de l’Église, pour ne se fixer dans sa forme définitive que vers 1500. Pourtant, dès le XIIe siècle, saint Bernard contribua à développer cette prière sous la forme naissante du chapelet ou du rosaire. Et saint Dominique, au siècle suivant, en répandit l’usage, prescrivant à ses religieux de porter un chapelet à leur ceinture. La grande peste de 1349, qui ravagea tous les royaumes d’Europe, amena les foules à un surcroît de piété, qui contribua également à l’essor de la piété mariale. Et c’est en fait au siècle suivant que cette prière prit le nom de rosaire. Le pape Pie V engagea l’Église entière à prier le rosaire, face à l’avancée turque qui menaçait l’Europe. C’est ainsi que fut attribuée au rosaire la victoire décisive de Lépante, en 1571. La fête de Notre-Dame du Rosaire, célébrée le 7 octobre, a été instituée par le Pie V en 1573, pour remercier Marie de cette victoire. Et l’ensemble du mois d’octobre, durant lequel, comme au mois de mai, on prie particulièrement la Vierge, est volontiers appelé le mois du Rosaire.
Le Psautier de Marie
À l’origine, un rosaire comprenait 150 « je vous salue Marie » qui rappellent les 150 Psaumes, et on a longtemps appelé le rosaire Psautier de Marie. Les 150 « Je vous salue Marie » furent partagés en trois parties, en l’honneur de la Trinité. Puis chaque partie en cinq dizaines, chacune étant précédée d’un Notre Père et suivie du Gloire au Père ou Gloria, en l’honneur de la Sainte Trinité.
Méditer l’histoire du Salut
Le Rosaire est ainsi une forme de prière répétitive très simple, durant laquelle on médite sur la place de Marie dans le mystère du salut, pour s’y associer. Cette prière en effet n’est pas pure répétition : elle est méditation, accueil du mystère de Dieu qui touche et rejoint nos vies. Le chapelet ou le rosaire sont ainsi une méditation de l’Évangile, l’accueil pour le croyant de la vie du Seigneur. Dans la récitation du chapelet, chaque mystère est annoncé ou médité, et suivi d’une dizaine de Je vous salue Marie. Le rosaire a longtemps compté quinze mystères, répartis-en 3 séries : les mystères joyeux, qui rappellent et contemplent le mystère de la naissance et l’enfance de Jésus, les mystères douloureux, qui s’associent à la Passion et à la mort de Jésus, et les mystères glorieux, qui méditent tour à tour la Résurrection de Jésus, l’Ascension, la Pentecôte, l’Assomption de Marie, et le Couronnement de la Vierge dans le Ciel .
En 2002, Jean-Paul II y a ajouté cinq nouveaux mystères : les mystères lumineux, tout entiers centrés sur la personne de Jésus.
L’Église a coutume de répartir la prière et la méditation de l’ensemble de ces mystères du Rosaire sur les jours de la semaine, pour qu’ils irriguent ainsi l’ensemble de la vie : le lundi et le samedi, les mystères joyeux, le mardi et le vendredi, les mystères douloureux, le mercredi et le dimanche, les mystères glorieux, et le jeudi, les mystères lumineux.
Chaque mystère porte un fruit spirituel. Vivre le mystère de l’Annonciation permet l’humilité. Contempler Jésus prêchant appelle à la conversion. Méditer le baptême du Christ aide à comprendre l’amour du Père, etc.

Jean-Paul II à plusieurs reprises a redit la richesse de cette prière, ainsi dans cette homélie du 29 octobre 1978:

« Je voudrais, disait-il, attirer votre attention sur le Rosaire. Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. Dans cette prière, nous répétons de multiples fois les paroles de l’Archange et d’Élisabeth à la Vierge Marie. Toute l’Église s’associe à ces paroles. Sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en Mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le Cœur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité : c’est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cœur. »

C’est ainsi que la simple prière du Rosaire s’écoule au rythme de la vie humaine.

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