L’édito : « Une aube invisible
se lève déjà »

Au seuil de cette nouvelle année liturgique (année « A »), et de ce temps de l’Avent qui débute, qui signifie littéralement, à partir du latin adventus, « arrivée », « avènement », les textes de ce dimanche nous rappellent une demande trop souvent reléguée au second plan : accueillir vraiment le Christ qui vient au coeur de nos vies : « Emmanuel », qui se fait « Dieu avec nous ».
L’Evangile selon St Matthieu de ce jour nous le dit avec force : l’ordinaire, lorsqu’il accapare tout, peut devenir un voile qui endort l’âme, comme aux jours de Noé où beaucoup furent surpris parce qu’ils avaient cessé de veiller.
La vigilance n’est pas un réflexe pieux, mais un engagement lucide, un choix renouvelé chaque jour. Que nous soyons « aux champs, au moulin », au travail, dans nos relations, dans nos fatigues, aucun espace de l’existence n’échappe à cet appel à rester attentifs à la présence de Dieu avec nous. Même lorsque la nuit intérieure — doute, lassitude, épreuve — semble s’imposer, nous sommes invités à tenir bon, car une aube invisible se lève déjà.
William Shakespeare a écrit « Il n’est si longue nuit qui n’atteigne l’aurore », mais l’Epitre de Saint Paul de ce jour en dit plus : la nuit se défait, le jour s’avance. Revêtir la lumière, c’est entrer dans ce mouvement. En répondant à l’appel exigeant de l’Avent, nous marchons vers la paix annoncée par le prophète Isaïe, et préparons nos coeurs à reconnaître, avec joie, « l’Emmanuel », Dieu avec nous, qui vient.

Pierre-Emmanuel Ceccaldi, diacre.
10–30 novembre 2025,  1er dimanche de l’Avent

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Décembre 2025
La vidéo du Pape Léon XIV

Prions pour que les chrétiens qui vivent dans des contextes de guerre ou de conflit, en particulier au Moyen-Orient, soient des semences de paix, de réconciliation et d’espoir.

Dieu de paix,
toi qui, par le sang de ton Fils,
as réconcilié le monde avec toi,
nous te prions aujourd’hui pour les chrétiens
qui vivent au milieu des guerres et des violences.

Même plongés dans la douleur,
qu’ils ne cessent jamais de percevoir la douce bonté de ta présence
et la prière de leurs frères et sœurs dans la foi.

Car ce n’est qu’en toi,
et fortifiés par les liens fraternels,
qu’ils peuvent devenir semences de réconciliation,
bâtisseurs d’espérance, dans les gestes les plus simples comme dans les plus grands,
capables de pardonner et d’aller de l’avant,
de jeter des ponts,
et de rechercher la justice avec miséricorde.

Seigneur Jésus,
toi qui as appelé bienheureux
ceux qui œuvrent pour la paix,
fais de nous tes instruments de paix,
même là où l’harmonie semble impossible.

Esprit Saint,
source d’espérance dans les heures les plus sombres,
soutiens la foi de ceux qui souffrent et affermis leur espérance.
Ne permets pas que nous tombions dans l’indifférence,
et fais de nous des artisans d’unité, à l’image de Jésus.

Amen

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