L’ édito : « Nul ne connaît ni le jour, ni l’heure ».
Quand et comment ? » quand et comment la fin de notre vie, quand et comment la fin du monde ? Quand et comment la venue du fils de l’Homme, le retour du Christ ?
Frères et soeurs, voilà bien des questions qui nous habitent tous, comme les apôtres, et les premiers chrétiens.
La réponse de Jésus occupe tout le chapitre 13 de l’évangile selon St Marc. Jésus ne répond pas selon l’attente de ses disciples, ne répond pas immédiatement, comme nous le souhaitons, à beaucoup de nos questions. Il nous demande simplement d’être attentifs au quotidien, à la profondeur des signes simples et profonds. Il renvoie à des signes simples comme la floraison du figuier, arbre de la connaissance dans la Bible ; comme au signe profond de la floraison de la Croix, éclairant les murs en face de nous dans nos églises, comme à la reconnaissance de son mystère pascal toujours présent.
La réponse de Jésus est déconcertante : « le jour et l’heure personne ne les connaît, pas même le Fils ! ».
Jésus qui vit sous le regard de son Père ne sait pas la réponse, car ce questionnement qui cherche la maîtrise n’est pas le sien ! Le savoir que Jésus préconise est le savoir-faire qu’il a hérité de la Loi et des prophètes et qui a pour nom la Sagesse de Dieu.
Toute sa pédagogie consiste à convertir notre besoin de savoir, souvent apparenté à ce figuier stérile qui cache bien notre soif de pouvoir, à le convertir dans un humble engagement à cheminer, comme lui pas à pas, dans la confiance en la promesse du Dieu-avec-nous et l’apprentissage de l’amour.
La fin ultime n’appartient pas aux événements répétitifs de l’histoire, à un monde bouleversé, à une humanité déchirée, mais plus profondément à l’événement de la rencontre définitive avec notre Dieu. Elle ne nous est pas extérieure, mais nous presse intérieurement à accueillir le désir de Dieu en tout événement et d’abord en nous-mêmes.
Lorsqu’il nous semble que le ciel nous tombe sur la tête, réalisons que nous sommes conduits au lâcher-prise, pour nous appuyer sur la seule Parole qui sauve, celle de Jésus, Fils de l’homme et Fils de Dieu : « Le ciel et la terre passeront, mes Paroles ne passeront pas ».
Loin de nous encourager à constater ce qui survient, en spectateurs : exaltés par la divination de la fin, ou découragés par notre impuissance à enrayer les événements, Jésus nous invite à pressentir dans le figuier, image de la vraie connaissance, le bourgeonnement qui annonce le fruit et nourrit l’espérance : non pas un jugement, mais le rassemblement de tous les élus du plus haut au plus bas et lointain de notre expérience humaine que Jésus, Fils de l’homme est venu partager. Jésus en route vers la Passion nous montre comment le suivre vraiment, comment le connaître, naître avec lui à sa relation au Père, le suivre dans la confiance en partageant sa Pâque, chemin de communion dans l’Esprit de sainteté où il nous conduit à sa suite.
Frères et Soeurs, l’Eucharistie que nous célébrons nous offre le don par excellence : la mort et résurrection du Christ une fois pour toutes. Il change notre attente en la sienne : le désir de La Rencontre. Il nous offre la transformation de notre vie quotidienne en la sienne, vie de communion dans l’amour : c’est la vie éternelle dans la joie d’aimer et d’être aimés comme des filles et fils du Père, pour sa gloire et notre bonheur.
Roch Maforikan, Diacre
17 novembre 2024
Pape François – Novembre 2024
Que peut-on dire à des parents qui ont perdu un enfant ? Comment les consoler ?
Il n’y a pas de mots.
Lorsqu’un conjoint perd l’autre, il devient un veuf ou une veuve. Un enfant qui perd un parent est un orphelin ou une orpheline. Il y a toujours un mot pour exprimer ces situations. Mais pour un parent qui perd son enfant, il n’y a pas de mots. La douleur est si grande qu’il n’y a pas de mots.
Survivre à son enfant n’est pas naturel. La douleur causée par sa perte est incroyablement intense.
Les mots d’encouragement, parfois banals ou sentimentaux, ne servent à rien. Même prononcés avec les meilleures intentions du monde, ils peuvent finir par aggraver la blessure.
Pour offrir du réconfort à ces parents qui ont perdu un enfant, il faut les écouter, être à leurs côtés avec amour et prendre soin de cette douleur qu’ils portent avec responsabilité, en suivant la manière dont Jésus-Christ a réconforté ceux qui étaient affligés.
Et ces parents, soutenus par la foi, peuvent certainement trouver du réconfort auprès d’autres familles qui, après avoir subi une tragédie aussi terrible, renaissent à l’espérance.
Prions pour que tous les parents qui pleurent la mort d’un fils ou d’une fille trouvent un soutien au sein de la communauté et obtiennent de l’Esprit consolateur la paix du cœur.